Au commencement était Copier

« La poésie semble devoir sa naissance à deux choses que la nature a mises en nous. Nous avons tous pour l’imitation un penchant qui se manifeste dès notre enfance. L’homme est le plus imitatif des animaux. » (Aristote, La Poétique, Chapitre 4)

L’homme possède une inclination naturelle à copier, ce qui a conduit à l’émergence de la poésie selon Aristote, qui la définit comme une imitation par le langage. Cette propension se manifeste de deux façons distinctes : l’une incite à la création d’œuvres, tandis que l’autre nous procure du plaisir à contempler les réalisations des autres. Dans les deux cas, cette disposition à copier est étroitement liée à l’apprentissage, car toute activité mimétique représente une progression du particulier vers le général.

AU COMMENCEMENT ÉTAIT COPIER

Au commencement était Copier,
Dans l’âme humaine, ce désir d’imiter,
De reproduire le monde d’en haut ici-bas
Sans cesse à l’ouvrage, tel un compas.

Une inclination profonde, inscrite en nous,
Depuis l’enfance, elle se révèle en tout.
La poésie naît de cette tendance,
Elle brille en nous, c’est notre essence,
Une imitation par le langage,
Un reflet de notre propre voyage.

Deux facettes se dévoilent alors,
L’une créatrice, l’autre en miroir, c’est l’athanor
Créant des œuvres, admirant celles du monde.
L’âme se découvre, devient vagabonde
Ainsi, chaque vers est un écho,
D’un sentiment, d’un rêve, d’un tableau

Une progression du particulier,
Vers l’universel, pour l’éternité.
Dans cette quête de beauté,
L’homme s’élève, se laisse emporter,
Par la magie de l’imitation,
Qui guide sa quête, sa création.

Au commencement était Copier,
Dans chaque mot, chaque vers, chaque foyer,
La poésie, reflet de nos vies,
Éternelle danse entre terre et paradis.